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II.La situation sanitaire actuelle :
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II.La situation sanitaire actuelle :

 

La moitié de la population mondiale habite aujourd'hui en zone urbaine. C'est dans ces zones qu'on recense les habitats les plus insalubres de la planète. La plus grande partie de la pollution, responsable de nombreuses maladies, est due à l'absence de services d'assainissement adaptés. Le manque de ce type de services est la conséquence de nombreux facteurs, dont entre autres le manque de financement public, la pénurie d'eau et l'occupation illégale du territoire. Étant donné les prévisions de croissance des villes du Sud pour les années à venir, les problèmes environnementaux et sociaux liés à cette absence de système d'assainissement ne vont faire qu'empirer. Il est donc essentiel de trouver des solutions rapidement.


Les deux techniques les plus répandues pour la gestion des excréments sont le « tout à l'égout » (toilettes à chasse d'eau) et le « stockage » (toilettes à fosse).




Illustration 1: Illustration de Christophe Élain dans « Un petit coin pour soulager la planète » d'après document de la GTZ































La technique du « tout à l'égout »  est considérée comme la plus moderne. C'est un des standards à atteindre pour faire partie des pays développés. C'est la raison pour laquelle beaucoup d'efforts ont été entrepris par les pays du Sud, soutenus par les bailleurs de fonds internationaux, pour implanter ce genre de système. Mais nous avons vu que les utilisateurs de ce système, principalement dans les villes du Sud, vont devoir faire face aux nombreux problèmes causés par la pénurie des ressources hydriques liée à l'accroissement de la population, aux changements climatiques et à la constante pollution des écosystèmes aux abords des villes par les eaux évacuées et non traitées. Si l'eau venait à manquer dans une ville qui fonctionne avec un système de « tout à l'égout », il y de fortes chances pour que la santé et la vie de ses habitants soient mises en danger.

Lorsque la population n'a pas accès aux financements et à la technologie, on opte le plus souvent pour le « stockage ». Cette solution, qui consiste à creuser des trous reliés aux toilettes et dans lesquels les excréments sont stockés de manière définitive, est considérée comme primitive.

On remarque que la plus grande partie de la croissance urbaine s'effectue dans des zones illégales. Ces quartiers informels ne vont donc pas bénéficier des infrastructures publiques, même les plus rudimentaires. Les populations défavorisées de ces quartiers n'ont donc accès à aucun système d'assainissement et se voient contraints de développer des stockages de fortunes, dangereux vu les grands risques de fuites.

Les collectivités publiques se trouvent face à une détérioration des conditions sanitaires de leur ville due à l'accroissement de l'habitat informel, et elles n'ont pas les moyens de mettre en place les systèmes considérés comme modernes qu'on leur propose. Elles se trouvent donc obligées d'innover si elle veulent survivre à cette crise.



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