Le différentiel, organe répartiteur entre les roues motrices gauche et droite, est théoriquement équivalent à un engrenage planétaire dont les pignons satellites n'auraient aucune dent, c'est à dire que la couronne a exactement le même nombre de dents que le pignon solaire. En conséquent, dans le nomogramme correspondant, les ordonnées de ces deux éléments sont confondues, et l'ordonnée du porte-satellite est horizontalement positionnée au double d'elles.

Cas pratique: le patinage d'une des roues au démarrage: Le couple appliqué sur la roue dépourvue d'adhérence étant nul, tous les autres le sont implicitement aussi, et par conséquent, la roue adhérente ne peut transmettre aucun effort de traction, et le moteur tourne à vide. Lorsque l'adhérence est préservée, la répartition des couples gauche et droit est équilibrée/identique, et logiquement le moteur fournit un couple double à celui d'une roue, alors que les régimes, donc les puissances, différeront durant les trajectoires courbes (dissymétrie).

Fonctionnellement, l'engrenage Ravigneaux peut se décomposer en un assemblage d'un engrenage planétaire simple (1), avec un engrenage planétaire à double-satellites (3), dans lequel leurs couronnes et leurs porte-satellites sont mis en commun, seuls les pignons solaires respectifs étant indépendants, pour constituer une transmission 4 arbres.

Si son nomogramme des régimes demeure des plus simples, celui des couples est plus complexe, car les couples des porte-satellites et des couronnes s'additionnent sur leurs ordonnées respectives. (rotation des vecteurs).